Ksar el Kaoua, connu aussi sous un autre nom : Ruines du Latifundium de Kaoua est un château romain qui date du IIIe siècle ap.J.-C., probablement du règne de l’empereur Constantin Ier, érigé dans la province antique Mauritanie Césarienne, correspondant le territoire ouest de l’Algérie actuelle, l’endroit du château situé précisément à 12 km au nord d’Ammi Moussa dans la Wilaya de Relizane.
Les fouilles ont commencé en 1859 par un officier de génie de l’armée française, le capitaine Marchand, dans son rapport il décrit une vaste construction, tel était alors l’ensemble du château et de ses dépendances. Les premiers travaux ont fait connaitre l’entrée de l’enceinte, les deux portes de cette entrée, ainsi que les deux portes latérales qu’elles avaient entre elles.
L’entrée du fort est une porte à plein cintre, neuf de ses onze voussures sont ornementées ainsi que ses corniches. Six demi-colonnes relèvent cette entrée. La clef de la voûte contient, dans un médaillon, l’inscription chrétienne, désignant sans doute le propriétaire au nom de Ferini : SPES IN DEO FERINI AMEN , (traduction : Espoir en Dieu Ferini Amen.)
À la même entrée, deux colonnes derrière lesquelles se trouve la première porte menant à la galerie. À sa droite, une écurie pour les chevaux et à sa gauche des escaliers en pierre menant à l’étage supérieur
À signaler que la clé de voûte où est gravée l’inscription sur médaillon a été sciée et disparue des ruines.
Les travaux ont ensuite rencontré le canal de sortie des eaux, puis dégagés l’unique et grande entrée du château, enfin concentrés dans l’intérieur, ils ont atteint les dalles, laissant debout tous les murs de refend et quelques colonnes.
Partout les traces de feu étaient nombreuses, inégalement réparties. L’entrée de l’enceinte est formée par deux pieds droits en arrière desquels est la première porte qui a 2,40 m de large.
Deux chasse-roue et une corniche unie font saillie. La seconde porte est toute semblable à la première avec quelques moulures, des corniches et deux pierres pour les tourillons des battants de la porte. Les deux portes latérales desservent sur un immense commun circulaires de 300 mètres de longueur sur une largeur de 8 à 10 mètres qui occupaient sans doute la garnison, les serviteurs et les esclaves.
En entrant dans le vaste couloir qui conduisait à la grande porte, on trouve sur la droite encastré dans le mur une pierre portant en relief une tête de bœuf ou d’antilope sculpté, (aujourd’hui, la pierre est disparue des ruines)5. À l’angle nord, se trouvent deux pièces, l’une d’elles est une salle de bain avec une baignoire. Dans l’angle sud-est de ce couloir, se trouve une sculpture de la chasse à la gazelle signalée par le capitaine Marchand, (aujourd’hui, la pierre est disparue des ruines).
On rencontre dans les enceintes du château un grand nombre de briques et de tuiles qui attestent l’existence sur ce point des habitations qui devaient abriter les esclaves, les serviteurs et probablement une partie de la garnison de la place.
Une porte ouest découverte dernièrement, qui donne sur plus de 10 pièces reliées les unes aux autres avec des entrées sous forme d’arc.