Thermes de Hammam Guergour

Le hammam Guergour, sur le Bou Sellam, est une station thermale réputée pour ses eaux sulfatées qui jaillissent à 43°. La ville romaine qui s’était développée auprès de ses sources portait le même nom que le Bou Sellam : Sava. 

De cette cité qui avait acquis le statut de municipe, subsistent des vestiges de thermes (canalisations, piscines) un mausolée et plusieurs inscriptions chrétiennes dont une memoria des martyrs Rogatianus Donatus, Garg (ilius). Il est difficile de déterminer à quelle église se rattachaient ces martyrs de Sava. En 411, comme dans de nombreuses villes africaines, deux évêques étaient en compétition à la tête de la Plebs Assabensis, le catholique Sextilius et le donatiste Marcianus. L’évangélisation de cette région semble avoir gagné une bonne partie de la population. Au cours de la semaine qu’il consacra à l’exploration du Guergour, en 1938, L. Les-chi identifia les ruines de plusieurs églises à Algrège (Aïn Degrage), à Aïn Dokoar (Lesbi), Oundedja (peut-être Ad Olivam). Il existait à Aïn Roua* (Horrea) une basilique d’où provient la remarquable vasque en pierre portant une décoration animale (serpent, scorpion, colombes, coquilles saint-Jacques) florale et géométrique. Un chrisme confirme le caractère chrétien de cette vasque sans doute destinée aux ablutions des fidèles. Tous ces éléments de décor sont sculptés en champ levé.

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Thermes de Hammam Guergour sur carte MAP

Sources

Texte : Encyclopédie berbère